
Depuis la création des pôles de compétitivité en 2005, VEGEPOLYS VALLEY a labellisé de très nombreux projets. Le pôle en accompagne en moyenne 50 à 70 par an, ce qui représente près de 1000 projets pour un investissement potentiel de 3 milliards d’€. Près de la moitié d’entre eux ont d’ores et déjà obtenu un financement, soit près d’1 M°€ de projets réalisés. Retrouvez ci-dessous une sélection de projets représentatifs des axes d’innovation du pôle et des financements possibles.

Afin d’approvisionner la demande croissante en produits naturels pour des usages pharmaceutiques avec une démarche éco-responsable, deux sources de biomasses apparaissent comme particulièrement intéressantes. Premièrement, la biomasse issue de la taille des plantes par les horticulteurs qui doit désormais être considérée comme un biodéchet, et non comme un déchet ultime, et doit être valorisée biologiquement (article L.541-21-1 du Code de l'environnement). Trouver une valorisation à forte valeur ajoutée est donc pour eux un enjeu important afin de limiter les coûts induits par cette gestion. Deuxièmement, les biomasses obtenues lors de la gestion des espèces exotiques envahissantes, l'une des principales raisons de l'érosion de la biodiversité en Europe, et ainsi contribuer à son financement. En effet, par exemple, sur le bassin Loire-Bretagne, le coût total de cette gestion a été estimé à partir des données obtenues de l'agence de l'eau à plus de 6 millions d'euros sur la période 2014-2017. Ces plantes, même si elles ne sont pas inscrites à la Pharmacopée Européenne, peuvent être mentionnées dans d'autres médecines traditionnelles et largement utilisés dans différents pays pour leurs activités thérapeutiques.

Si l’inflammation aiguë est un processus nécessaire à la guérison et la réparation des tissus, l’inflammation chronique est associée à un large spectre de maladies. Pour lutter contre ce processus complexe, il y a aujourd’hui un regain d’intérêt pour les plantes médicinales, mélanges complexes de molécules avec de possibles effets synergiques pouvant agir comme des thérapies multi-cibles. Il est cependant important de diversifier les ressources biologiques afin d’éviter tout risque d’épuisement des plantes indigènes d’Europe largement utilisées, comme Arnica montana. Dans ce contexte, les biomasses issues de plantes ornementales ou d’espèces exotiques envahissantes peuvent apparaître comme une bioressource précieuse.
Lors de ce projet, une approche métabolomique innovante incluant différentes techniques analytiques complémentaires sera mise en place pour identifier les composés clés responsables des activités anti-inflammatoires à partir de ces bioressources durables pour ensuite les cibler et développer des méthodes d’éco-extraction permettant de maximiser l’activité de l’extrait.
Ce projet permettra d'élargir le panel de molécules anti-inflammatoires disponible, composés très prometteurs dans le traitement d'une large classe de maladies mais cela permettra aussi la valorisation des biomasses végétales disponibles soumises à une obligation de valorisation biologique en tant que co-produit. Cela devrait favoriser la création d’économies circulaires et contribuer à réduire l'érosion de la biodiversité en Europe.