Le principal enjeu de ce projet est de maintenir la compétitivité du colza et du chou dans les systèmes agricoles français dans un contexte de changement climatique où la culture doit faire face à un cortège de bioagresseurs. La hernie des crucifères fait partie des bioagresseurs qui mettent à mal la sécurisation de ces cultures.

Si 15 à 20% des surfaces cultivées de colza sont considérées infectées par la hernie, cette proportion est jugée en augmentation à cause de facteurs de dissémination et multiplications comme l’utilisation croissante de CIPAN à base de crucifères, mais aussi par l’évolution du climat favorable à la maladie y compris dans des sols peu réceptifs, notamment avec des automnes plus chauds, et des hivers plus doux.

L’utilisation de variétés résistantes est le principal levier pour maintenir les cultures de chou et de colza dans des zones infestées. Pour gérer efficacement ce levier et proposer le meilleur conseil variétal aux agriculteurs, ce projet collaboratif va développer des connaissances et des outils de diagnostic pour caractériser plus finement les populations de hernie dans les zones de production. De tels outils serviront à toutes les filières concernées par la problématique (colza, choux légumes, fourragers…).

Ce projet a pour objectif d'apporter des connaissances et des outils pour optimiser l’utilisation du levier génétique dans la lutte contre la hernie des crucifères, maladie majeure affectant deux espèces d’intérêt économique, le colza et le chou, en France. En, effet, nos connaissances sur l’étendue et l’origine de la diversité de cet agent pathogène ainsi que l’impact des conditions environnementales sur sa pathogénicité restent encore fragmentaires. Ces connaissances s’avèrent pourtant primordiales pour le développement et le déploiement durable de résistances adaptées aux différents pathotypes dans un environnement de plus en plus soumis aux aléas climatiques. Afin d’atteindre cet objectif, ce projet se propose de : 

1/ Produire des connaissances sur l'agent pathogène

2/ Développer un outil moléculaire peu coûteux pour caractériser plus rapidement les pathotypes présents sur les parcelles

3/ Adapter le protocole officiel de caractérisation des variétés de colza face à la hernie des crucifères pour qu’il soit plus représentatif de la réalité terrain.