Le changement climatique se traduit en France par des épisodes de sécheresse plus fréquents qui remettent en cause l’autonomie alimentaire des élevages de ruminants. Les cultures de printemps (prairies, maïs fourrage) présentent une forte sensibilité aux stress hydrique et/ou thermique et sont susceptibles d’être affectées par une baisse de productivité associée à une plus forte variabilité. Or, l’herbe et le maïs fourrage représentent la part majoritaire de l’alimentation des herbivores. La recherche de solutions pour maintenir l’autonomie des systèmes fourragers face au changement climatique est devenue une priorité. L’utilisation des graminées en C4 (sorgho, moha, millet, teff-grass) peut contribuer à l’autonomie des systèmes fourragers. En effet, ces espèces sont plus résistantes à la chaleur et à la sécheresse que les espèces classiquement utilisées (prairies, maïs) et sont consommées par les ruminants. Malgré ces atouts, l’utilisation de ces espèces reste limitée en France. Différents freins, principalement liés à des manques de connaissances et de méthodes simples d’évaluation, expliquent cette sous-utilisation.

Le projet Gram’In Eté vise à développer l’utilisation des graminées fourragères estivales dans les systèmes fourragers afin de maintenir l’autonomie des élevages de ruminants face au changement climatique, via l'acquisition de références du champ aux systèmes d’élevage (agronomie, zootechnie, économie, travail…)