L’objectif est d’exploiter le fond génétique du chanvre pour identifier les variabilités naturelles qui pourraient être sélectionnées pour lutter contre l’altise. Le projet permettra de caractériser des variétés de chanvre sensibles et résistantes, dans le but de détecter des métabolites secondaires et/ou les loci du génome du chanvre impliqués dans l’attractivité ou la répulsion vis-à-vis du ravageur. Ce travail pourrait permettre :

1/ D’aboutir au développement de variétés de chanvre plus tolérantes

2/ D’acquérir des connaissances sur les mécanismes de l’interaction plante-insecte

3/ D’identifier de nouvelles sources de résistance utilisables chez d’autres espèces (colza, moutarde)

Il est porté par l’Institut Sophia Agrobiotech en partenariat avec l’entreprise Hemp It ADN.

La diminution de l’usage des pesticides chimiques avec l’interdiction de certaines molécules comme les néonicotinoïdes ainsi que le développement chez les insectes de mécanismes de résistances aux pesticides a conduit à la nécessité de développer de moyen de lutte et de nouvelles variétés de plantes. Ces nouvelles variétés devront être adaptées à la fois aux changements climatiques à venir (sécheresse, augmentation des températures et des aléas climatiques) ainsi qu’être tolérantes aux stress biotiques tels que les insectes (insectes invasifs, ravageurs existants résistants aux pesticides). Au cours des dernières années, la culture du chanvre industriel (fibre), notamment pour la production de semences, subit des attaques d’altises, Chrysomelidae (Lundin,2020). Ces attaques se produisent en début de culture au printemps sur les jeunes pousses de chanvre (stade 3-4 feuilles). L’impact est alors dévastateur sur la culture notamment en production de semences où l’impact peut être très important du fait du mode de culture (faible peuplement avec seulement 1,5 à 2 kg/ha de semences).